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Surf loose report

Chroniques de la loose surfistique ordinaire

Pénurie de loosine

Depuis plus d'une semaine, je suis en rupture de stock. Pas la moindre session moisie, plus moyen de râler. La dèche quoi!

J'avais pourtant mis toutes les chances de mon côté: avec les vacances, j'anticipais une recrudescence de surfeurs de type "touriste" sur les grandes plages, ceux-là même qui polluent de leur présence lipidineuse les sessions estivales au cours desquelles ils font étalage de leur ignorance absolue des règles tout autant que de leur manque total de respect pour autrui. Ajoutant à cela des conditions exploitables-mais-pas-top, on pouvait légitimement anticiper un joli merdier sur les beach break de Plouharnel. En bon merdologue amateur, je me frottais les mains d'avance à l'évocation du balais de péniches au programme et de leurs inévitables collisions sous le regard ahuri de leurs propriétaires.

Hélas, un mauvais calcul m'a privé du show: cédant à la crainte de devoir garer mon précieux quivermobile dans un parking surpeuplé où la notion de civisme n'est que le lointain souvenir d'une civilisation perdue, je jetais mon dévolu sur la plage du Mentor qui, pour une raison que j'ignore, ne semble pas susciter le même attrait que ses voisines Mane Guen et la Guérite auprès des rock-stars de parking. Résultat des courses: durant toute la semaine, je n'ai partagé mon peak qu'avec une poignée de surfistes souriants, à l'écart des séries surpeuplées et des coups bas de circonstance.

Durant pas moins de 4 sessions, je redécouvrais cette plage qui possède cette année la particularité de n'avoir qu'un unique peak clairement défini. Seul ou avec le collègue, j'enchainais les sessions plus que potables, partageant les vagues avec guère plus d'une poignée d'autre pratiquants. Parmi les têtes récurrentes, le moniteur d'une école de surf et ses cinq stagiaires. En voyant maman canard et ses canetons arriver en peloton serré sur le peak, j'ai d'abord cru avoir trouvé une raison valable de râler; mais ce traitre de moniteur m'a inopinément coupé l'herbe sous le pied en expliquant à son groupe: "On va dire bonjour, puis on se décale un peu plus loin en faisant bien attention aux priorités".

Non mais franchement, où va le monde si même les écoles de surf se comportent de manière civilisée! J'ai bien essayé de leur coller aux basques quelques minutes, afin de créer une opportunité de me faire taxer, mais rien n'y faisait: à moins de 15m de moi, ils refusaient purement et simplement de s'engager, quelles que soient les priorités... Rapidement lassé de ce petit jeu, je suis donc retourné sur le vrai peak, celui avec des vagues, pour rentabiliser ma dépense en gasoil.

Vendredi, constatant que le pad de ma Cymatic se décollait à nouveau malgré une réparation généreuse à base de colle néoprène, j'ai remis cette dernière dans sa housse après une petite heure de session pour renouer avec mon premier amour. Cerise sur le gâteau, mon Evo étant équipée d'un front pad, je redécouvrais le plaisir de ne pas avoir à waxer sa planche avant d'aller à l'eau. Je décidais derechef de faire l'acquisition de cet accessoire pour la Cym dès la fin de cette session. Encore une fois, la pose des pads (puisque je remplaçais également celui de l'arrière, de piètre qualité) aurait pu être une source de loose tout à fait valable, sauf que non. Je n'ai rencontré aucune difficulté à retirer jusqu'au dernier milligramme de wax, de colle néoprène et de morceaux de vieux pad, puis à coller parfaitement les nouveaux accessoires parfaitement assortis à la planche.

La session de hier fut l'occasion de tester cette nouvelle configuration. Et là encore, pas la moindre dose de loose. Non seulement il assure une parfaite adhérence sans pour autant compromettre les sensations, mais ce front pad offre de surcroit un confort accru à la rame, servant de matelas pour mes côtes habituellement exposées à la rudesse du pont en epoxy. Et malgré un vent soufflant à 25 noeuds en rafales, cette session fut l'une des meilleures du mois d'avril, avec de vrais morceaux de vagues dedans et quelques beaux virages en prime.

Alors oui, il y a bien cette vilaine crevasse qui vient de s'ouvrir juste sur mon talon et qui m'empêche de marcher, la faute probable à six mois passés à déambuler en tongs dans le froid et le vent, et à un rinçage plus que négligent en sortie de session. Mais là encore, je n'ai pas vraiment de quoi me plaindre: je pars deux jours à la capitale pour le boulot et mon pied aura cicatrisé à mon retour (enfin... assez pour surfer). Et puis c'est pas comme si j'allais rater les conditions de l'année.

Non vraiment, j'ai beau chercher, entre le dégât des eaux dans ma baraque, la tôle froissée sur le quivermobile, les nuits agitées du petit et les américains qui me chient dans les bottes au taf, je ne vois pas de quoi je pourrais me plaindre!

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C
Mec si tu révèle les secret spot ! pour ton front pad essaye ceux de gong prix imbattable et ça tiens bien par contre si tu veux être tendance c'est le front pad octopus en corduroy.
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U
Le mentor, c'est pas un secret spot, c'est un TOP secret spot! Quasi introuvable sans une carte et une boussole, des peaks invisibles depuis les plages voisines, et une vague légendaire qui a mené plus d'un prétendant sur le chemin de sa perte...<br /> <br /> Pour le front pad (et le backpad aussi, du coup), j'ai pris un Creatures of leisure, ils bossent avec 3M pour la colle, celui de mon EVO n'a pas bougé en deux ans donc j'ai toute confiance. Je ne sais plus quelle marque j'avais mis à l'origine sur la Cymatic, mais le kicker était tellement mal gaulé qu'il ne touchait même pas le pont au niveau de la jointure avec le pad, d'où une infiltration d'eau, d'où un décollement du kicker, lequel a entrainé avec lui le reste de la mousse. Bref, de la merde.
D
Salut;<br /> <br /> Rien, pas de loose, non pas toi.<br /> Je me sens si seul... reviens.
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U
J'irai looser jeudi matin, pas de panique!