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Surf loose report

Chroniques de la loose surfistique ordinaire

Session Mc Do

La guérite, 6h.

En regardant les conditions depuis le haut de la dune, j'ai soudainement l'impression d'être à un guichet du Mc Do avec un ticket resto de 10€50 à la main. J'ai la dalle, c'est clair. Mais ce qu'il y a devant moi n'est pas franchement appétissant. Pas complètement dégeulasse non plus: Juste comestible. Le problème, c'est qu'ils ne rendent pas la monnaie, alors je commande une paire supplémentaire de cheeseburgers mous et tièdes dont je n'ai pas vraiment envie et qui vont me filer la gerbe jusqu'à ce que digestion s'ensuive, simplement pour ne pas gaspiller mon argent.

Les vagues que j'ai sous les yeux, là, c'est la paire de cheeseburgers. Pas franchement excitantes mais comestibles, et dont je vais me gaver jusqu'à en avoir la nausée simplement parce que je me refuse à avoir fait la route pour rien. Maigre consolation, je ne suis pas le premier dans le restaurant, un longboard a déjà passé commande et attend sa boîte de nuggets sans grand espoir. En m'approchant du client, je constate que c'est une cliente. Ça fait plaisir de constater que le courage est unisexe! Pour ne pas déranger, je m'installe avec mon plateau à une autre table en attendant un big mac. Une fois n'est pas coutume, j'ai bricolé une paire de twins à mon Evo, histoire de tester la sensation. Mais malgré des prévisions plutôt optimistes, les bonnes séries se comptent sur les doigts d'une main et je dois d'abord me contenter de quelques frites molles en guise d'amuse bouche. Pour compléter le tableau, l'eau tiède est infestée de méduses-burgers, dont les buns translucides flottent entre deux eaux en attendant de se faire couper en rondelles par mes dérives.

Première vague sérieuse, et mon Evo me déçoit déjà. Chaussée de ses twins, elle me donne l'impression de surfer dans un Mc Flurry. Je m'étonne par ma capacité à ressentir une telle différence de comportement. À moins que ce ne soient les vagues qui manquent de puissance, ou encore mes récents excès alimentaires... Quoi qu'il en soit, j'ai la désagréable sensation que ma planche ne fonctionne plus du tout sur ses rails. Je n'arrive pas à générer de vitesse dans mes bottoms, et mes tentatives de virages appuyés se soldent soit par un drift, soit par un plantage de carre en bonne et due forme. La planche ne fonctionne correctement qu'à plat et avec le poids sur l'avant, ce qui a pour résultat la plupart du temps de terminer mes glisses en moustache. Venez comme vous êtes!

Pour tenter de sauver le repas, je décide de changer de plateau. Mon knacki-ball tout fraichement équipé de quads soft-edge me semble un excellent candidat au goinfrage. Après de longues minutes passées à me battre avec la Twingo pour libérer la susdite planche de la place du mort, me voilà de retour pour le deuxième service. Ce n'est pas non plus un festin de roi, mais la saucisse se révèle plus digeste que la galette pendant l'heure qu'il me reste à table. J'ai beau ne plus avoir faim, je me force à prendre du rab. Je sais qu'au Mc Do, le sentiment de satiété disparaît quelques minutes à peine après avoir passé la porte. C'est donc ballonné et plus très enthousiaste que je me décide enfin à repartir pour le boulot.

Port blanc, 13h.

Ça n'a pas loupé. Quelques minutes à peine après être arrivé au bureau, la faim était de retour. Et puis comme la voiture était déjà chargée et la combi déjà mouillée, c'était un peu comme si j'allais chercher le dessert pour lequel j'avais coché la case "remis plus tard" au moment de passer commande. En plus, même si la houle avait un peu faibli dans la matinée, la marée basse à port blanc promettait d'être un tout petit peu plus savoureuse que la salade l'algues des grandes plages. Me voilà donc sur la route pour aller chercher ma sucrerie surfistique, en espérant ne pas tomber sur un produit périmé.

Malgré le trafic dense, j'arrive à temps pour la marée, le service n'est pas encore terminé. En checkant sur place, je tombe sur le collègue qui sort de table. Il a l'air rassasié malgré une session d'à peine 45 minutes. Il faut dire que le bougre mange vite pour peu qu'il y ait de la sauce. Le parking est plein et il y a des files d'attentes interminables à presque tous les peaks/guichets. Je choisis le seul qui est vide, faute de fonctionner de manière optimale. En ramant vers le comptoir, je tombe sur une poubelle renversée: de centaines de petites morceaux de steaks de méduse hachés par la houle jonchent la surface de l'eau, un vrai dépotoir bio!

Une fois en place, et comme par miracle, je profite tout seul de quelques bonnes séries inattendues pendant que la foule se dispute la mousse à port pigeon. Mon impression au sujet des twins se confirme: difficulté à générer de la vitesse en poussant sur les rails, perte d'adhérence sur les appuis trop marqués. Bah, au moins j'aurai essayé une nouvelle recette, maintenant je sais le goût qu'elle a. Je n'accuse pas les dérives, c'est évidemment le mélange Evo + Twin qui ne fonctionne pas. Comme un big mac à la sauce roquefort, ça ne matche pas. Je pense que le problème vient des inserts latéraux qui sont trop en avant pour une config twin (les arrières sont -eux- trop reculés, ce qui exclut de les utiliser seuls). Bref, je m'amuse de la nouveauté tout en me promettant de ne pas y revenir.

Puis, après une bonne heure et demie de rab, je sors enfin de table. Sans le quivermobile et son jerrycan salvateur, je m'offre une paire de Mc Sablés en guise de pieds. Je n'ai plus la dalle de surf, j'en ai même limite la nausée à force de m'être goinfré de trucs un peu fades. Par contre, après tous ces efforts, c'est la faim qui me tenaille à présent le ventre. Seulement voilà, il est 14h30 et je n'ai sur moi que le carnet de tickets restos du mois de mai qu'il me reste à écouler, les solutions de sont pas légion...

En arrivant devant le comptoir du Mc Do avec mon ticket resto, j'ai soudainement l'impression d'être à la guérite. J'ai la dalle, c'est clair. Mais ce qu'il y a devant moi n'est pas franchement appétissant. Pas complètement dégeulasse non plus: Juste comestible. Le problème, c'est qu'ils ne rendent pas la monnaie, alors je commande une paire supplémentaire de cheeseburgers mous et tièdes dont je n'ai pas vraiment envie et qui vont me filer la gerbe jusqu'à ce que digestion s'ensuive, simplement pour ne pas gaspiller mon argent...

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D
Chaussée de ses twins, elle me donne l'impression de surfer dans un Mc Flurry, MDR.<br /> Petit tour à la Guitoune à 17 heures, effectivement frites molles, sauces pas violente mais bien chaude.<br /> Bref, le Mac do sa suffit !
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U
Le seul fast-food à proposer une vraie sauce épicée, c'est KFC. A une époque, Burger King avait un long chilli pepper aux piments marinés qui chatouillait un peu, mais ça n'a pas marché. Le grand public n'aime que la soupe de boeuf au fromage.
A
Ah oui? Je n’ai même pas vu les méduses :-))) Tellement occupé à savoir quelle vague pouvait être prise avec la maxi Planche qui était de sortie aujourd’hui ... En même temps si tu ne sors pas le longboard sur des frites molles, tu ne le sors jamais :-) En tout cas ça fait 8 ans que je n ai plus mis les pieds dans un mc do et c’est pas ce matin qui va me faire changer d avis .... <br /> Par contre, assis au dessus de l eau sur ma grosse planche je me suis dit que la petite combi été va bientôt faire son retour dans le bac ... Ça sera la note positive de la matinée :-)
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A
Oui mais quand même ... la mienne a aussi un système de refroidissement intégré depuis cet hiver et la rencontre avec un aileron ... mais la doublure polaire fait quand même son effet.. surtout quand ta planche ne coule pas et que tu n’as de l’eau que jusqu’au genou !
U
J'ai pas de combi d'été. Je mets les vieilles combi d'hiver pleines de fuites, ça fait office de système de climatisation. Double vie et petit prix!
C
En plus des méduses, il y'a des bouts de mousses expansés à la guérite surement la gerbe après macdo.
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U
Sitôt mangé, sitôt digéré!